mawndoe halo

Départ de Mawndoé pour Abidjan

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Salut a tous,
je vois que ça déchaîne les passions au sujet de mon départ pour Abidjan… Merci pour l’intérêt que vous me portez.
quitter le Burkina-Faso le Pays qui m’a tout donner n’était pas chose facile déjà pour moi mais le métier que je fais se nourrit parfois de doutes,de remises en question,de passions, de challenge et de défis. je suis de ceux qui croient que c’est la ou il passe rien que l’on peut faire des choses.
J’ai abandonné un titre de séjour français pour m’installer une année a N’Djamena car le défi était de pouvoir me battre avec les miens et non contre les miens. Mais au Tchad, on ne capitalise pas le retour de la diaspora comme une sommes d’expérience ou une richesse mais plutôt comme un échec.


J’ai voulu me prouver que c’es possible d’être ce que l’on veut être et vivre ou l’on veut vivre. Me dire que c’est possible d’industrialiser la musique au pays deToumaï.

Me dire que c’est aussi possible d’en vivre mais pour cela,il faut considérer le métier de la musique comme une profession qui demande une organisation et surtout une vision.

L’art est vecteur de rêve et ses acteurs ne doivent pas être ou se considérer comme des cas sociaux…

Est ce que vivre au Tchad fais forcement d’un artiste un “artiste local” comme on le dit avec autant de mépris? On pense que le développement d’une culture est question de lutte collective mais non, chacun doit jouer personnellement sa carte se demandé ou se trouve son devoir…


Ce que j’ai voulu faire, je l’ai fait et je continuerais à le faire car c’est une question de conviction et non une question de survie…


Le festival Neige au Sahel va continuer à exister pour créer un cadre de visibilité positive pour l’art Tchadien et je peux le piloter partout ou je serais même au pôle nord.

J’ai réalise des sons sur place et faire des collaborations avec artistes pour des chaines internationales juste pour dire que c’est possible.

Je viens de finir une tournée d’une dizaine de dates. Je n’ai pas eu que des difficultés au Tchad loin de là ,j’ai aussi rencontré des bonne personnes qui ont cru en moi et m’ont soutenu (ils se reconnaîtrons dans cet écrit…)
Maintenant, je sens le besoin de passer à autre chose, me remettre en question, visiter d’autre horizons. n’ai je pas le droit?


1- je n’ai pas me justifier par rapport à où je dois m’installer pour moi, mon art ou ma famille.


2- je ne fuis pas car à ce que je sache je gagne mieux ma vie et honnêtement au Tchad que même en France. je suis pas de ceux qui attendent qu’on prépare et qu’on viennent ensuite les servir à manger car pour moi le pire est derrière…


Je suis comme un oiseau qui vit au grès du vent mais je n’oublie pas que je serais jamais enterrer au ciel.

 

 

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